Source: Science, AAAS & EurekAlert

Les odeurs de cuisine de notre enfance, les vieilles photos d'amis ou de famille, la sensation d'une chemise froissée... sont des expériences sensorielles qui peuvent susciter en nous de puissants souvenirs. Cela arrive parce que l'information sensorielle est étroitement liée aux émotions lorsque le cerveau les mémorise indique une nouvelle étude.

Les régions cérébrales recevant les signaux des yeux, du nez ou de la peau se divisent en diverses sous-parties qui jouent des rôles différents dans le traitement de ces informations. En entraînant des rats à associer un son tonal, des lumières clignotantes ou l'odeur du vinaigre avec la réception d'un choc électrique, Tiziana Sacco et Benedetto Sacchetti, de l'Université de Turin, ont déterminé que les souvenirs de peur pavloviens étaient stockés dans les cortex secondaires respectivement de l'audition, de la vue et de l'odorat.

Des lésions faites dans ces régions suppriment les souvenirs déjà établis mais n'empêchent pas la formation de nouveaux, ce qui suggère que les cortex sensoriels secondaires sont essentiels pour conserver les souvenirs émotionnels. Les auteurs proposent que les images, les sons et les odeurs associées à des situations très chargées du point de vue émotionnel prennent les qualités affectives de ces situations lorsque les sensations sont intégrées aux souvenirs par les cortex sensoriels secondaires.

Les connexions entre ces cortex pourraient fournir une "vue intégrée de toute l'expérience émotionnelle au cours du souvenir" écrivent les auteurs.