Source: Science, AAAS & EurekAlert

Des transistors nanométriques au sein de nanofils de silicium peuvent sonder des cellules et suivre leur activité rapportent des chercheurs. L'extrémité de ces nanofils en épingle à cheveux s'attache à un support métallique qui pourrait être relié à un ordinateur pour surveiller l'état de santé de cellules produisant des impulsions électriques telles que celles qui se dépolarisent dans le cœur ou les neurones. Ou encore, un jour, si les chercheurs peuvent ajouter des récepteurs protéiques aux bouts en crochet de ces nanofils, il sera peut-être possible d'enregistrer la production d'acides nucléiques ou d'autres molécules d'une cellule en temps réel.

Bozhi Tian, de l'Université de Harvard à Cambridge, et ses collègues ont intégré un transistor nanométrique à effet de champ lors de la synthèse de nanofils en silicium. Cette approche implique un contrôle de la conformation plus proche de la chimie organique et se distingue des méthodes classiques de fabrication des semi-conducteurs qui produisent des systèmes bien plus gros. Les chercheurs ont aussi introduit un crochet très fermé dans la partie du nanofil portant le transistor et l'ont recouvert d'une membrane cellulaire de sorte qu'il puisse entrer dans une cellule vivante. Les fluctuations du potentiel électrique de la cellule ont alors induit des changements de tension à la surface du transistor.

Les auteurs ont démontré que leur dispositif fonctionnait en l'incorporant dans des cellules cardiaques de poulet, ce qui leur a permis d'enregistrer leurs battements.