Un nouveau super vaccin contre la tuberculose
Par Benje le lundi, octobre 18 2010, 16:45 - Nouvelles Scientifiques - Lien permanent
Source: Science Translational Medicine , AAAS & EurekALert
Un nouveau vaccin conte la tuberculose renforce
l'efficacité d'un vaccin effectué dans l'enfance et protège contre les
souches bactériennes multirésistantes responsables de la maladie, un
problème croissant dans le monde, selon une nouvelle étude chez l'animal. Ce vaccin est maintenant prêt à être développé pour des tests cliniques
chez l'homme et pourra, en cas de succès, aider à protéger les
populations contre les souches de plus en plus nombreuses résistantes
aux antibiotiques qui sont pour beaucoup un problème urgent de santé
publique à l'échelle du globe.
L'efficacité du vaccin BCG pratiqué chez l'enfant s'atténue avec le
temps et ne protège plus de la tuberculose après quelques décennies.
Sylvie Bertholet, de l'Infectious Disease Research Institute à Seattle, et ses collègues présentent un vaccin fait en combinant des protéines de Mycobacterium tuberculosis
et montrent qu'il stimule fortement la protection du vaccin administré
dans l'enfance, apportant de surcroît une protection contre les souches
résistantes aux antibiotiques.
Le vaccin consiste en quatre protéines fusionnées en une seule. Chacune
d'elle a été choisie pour sa capacité à protéger de la tuberculose dans
des modèles expérimentaux de la maladie. Combiner des protéines est
important dans un vaccin car il existe de nombreuses souches différentes
responsables de la tuberculose et une seule protéine ne serait pas
efficace contre toutes à la fois. De plus, aucun être humain n'est
identique, chacun répondant différemment contre les protéines
individuelles. Une combinaison de protéines semblable à celles qui
existent dans les bactéries naturelles de la tuberculose augmente ainsi les chances d'efficacité d'un vaccin.
Les chercheurs ont testé leur nouveau vaccin chez la souris, le cobaye,
et le singe et trouvé que le vaccin aux quatre protéines déclenchait une
réponse immunitaire décisive chez les animaux. Par exemple, chez les
souris qui avaient inhalé de l'air contaminé par des souches
bactériennes, le vaccin les a protégées de l'infection qui en découlait,
même en présence d'une souche résistante à plusieurs antibiotiques.
Pour mimer la faible protection souvent observée chez les gens, les
auteurs ont aussi injecté aux cobayes le BCG. Quelques mois après, le
vaccin aux quatre protéines a protégé les animaux contre l'infection,
dopant ainsi avec succès l'immunité due au vaccin avec BCG.