Source: Science, AAAS & EurekAlert

Deux études portant sur le génome d'un moustique vecteur du paludisme indiquent que le flux de gènes entre les populations de cet insecte sont plus limitées que ce que l'on pensait, ce qui conduit à des différences génomiques entre elles et, potentiellement, à l'apparition de nouvelles espèces.

Cette recherche peut contribuer aux programmes de contrôle des populations de moustique pour mieux suivre tout changement de comportement qu'ils peuvent induire auprès de certaines parties d'entre elles. Dans une des études, Mara Lawniczak, de l'Imperial College London, et ses collègues en Europe et aux États-Unis ont séquencé les génomes de deux formes dites "M" et "S" de A. gambiae qui se comportent différemment et sont en train de se séparer en deux espèces.

Dans l'autre étude, Daniel Neafsey, du Broad Institute à Cambridge, MA, et ses collègues en Europe, Afrique et aux États-Unis ont déterminé avec des puces à ADN à la résolution du nucléotide les différences génétiques entre des représentants de l'espèce A. gambiae. Ils ont observé une différenciation entre les populations et trouvé des marques de changements sélectifs au sein des populations grâce auxquels certaines formes favorables de gènes se répandent relativement vite parmi les individus.