Le fonctionnement des mitochondries, qui sont en quelque sorte les centrales énergétiques de nos cellules, pourrait être en cause dans la survenue de la maladie de Parkinson. Selon des chercheurs américains en effet, leur stimulation permettrait de retarder l'apparition de cette affection qui concerne 5 millions de patients dans le monde.

Le Dr Clemens Scherzer et son équipe de la Harvard Medical School de Boston, ont analysé une partie du cerveau la substance noire de 185 patients décédés. Ce travail a permis d'identifier 10 groupes de gènes dont l'expression serait réduite chez les sujets atteints de la maladie de Parkinson.

En d'autres termes, ces gènes « défaillants » pousseraient les cellules nerveuses à « abandonner leurs mitochondries ». Ce processus interviendrait très tôt, « bien avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie de Parkinson », tremblements et rigidité musculaire notamment.

Scherzer ne cache pas son optimisme. « La stimulation précoce des centrales énergétiques cellulaires pourrait permettre d'éviter ou de retarder l'apparition de la maladie de Parkinson » explique-t-il. Reste à confirmer ses résultats sur de plus larges cohortes, avant de pouvoir la mise au point de nouveaux traitements. Des années de patience en perspective.