De nombreuses études ont montré les bénéfices d’une vie sexuelle active sur la santé, ne serait-ce que parce que l’activité sexuelle représente une activité physique non négligeable. Des chercheurs de la Société italienne de médecine sexuelle, qui se réunit à Modène, publient une étude, reprise par le Telegraph, qui apporte un nouvel éclairage sur le rôle du sexe pour la santé: non seulement une activité sexuelle régulière diminue les risques cardiovasculaires, mais le fait de rester fidèle serait également bénéfique.

Le directeur de recherche, Emmanuele Jannini, explique:

«Ce qui ressort de manière évidente de l’étude est que les hommes qui ont une vie sexuelle active et sont fidèles à leur partenaire ont moins de problèmes cardiovasculaires et vivent plus longtemps. Une activité sexuelle plus importante produit plus de testostérone, ce qui réduit les risques de dépression et améliore la performance cardiovasculaire, et donc le métabolisme.»

Le chercheur explique que la testostérone produite pendant le sexe permet de brûler des sucres superflus et de réduire le risque de maladie cardiaque: «Les personnes atteintes de diabète bénéficient particulièrement d’une vie sexuelle saine, tandis qu’une vie sexuelle active permet également de réduire les risques de maladies de la prostate chez les hommes.» Les hommes qui sont infidèles doivent en revanche «gérer le stress de leur infidélité», ce qui a des conséquences négatives sur leur système cardiovasculaire.

Les effets sur la santé de la vie de couple et d’une activité sexuelle régulière font l’objet de nombreuses études depuis plusieurs années. La première étude qui prouvait la meilleure santé des couples mariés sur les célibataires date de 1858. A l'époque, le Britannique William Farr avait montré que les époux vivaient plus longtemps et en meilleure santé.

Depuis, les études se sont multipliées, montrant notamment que les couples ont moins de problèmes mentaux. Une étude aux Pays-Bas a même montré que les célibataires ont un risque plus fort que les personnes mariées de mourir par homicide ou par accident de voiture. Mais de nouvelles recherches démontrent aujourd'hui qu'être marié n'est pas, en soi, l'assurance d'une bonne santé, et qu’il faut faire la distinction entre les mariages heureux et les autres, comme l’expliquait le New York Times en avril dernier.