Plusieurs études ont conclu que la connaissance de leur ADN et de leurs prédispositions génétiques à certaines maladies ne poussaient pas les individus qui en ont connaissance à changer leurs habitudes de vie.

En France, l'utilisation des tests ADN afin de connaître son génome est interdite. Pour autant, ce genre de test est en vente libre sur Internet, et est notamment populaire aux Etats-Unis. Ainsi, de plus en plus d'Américains dépenseraient entre 200 et 19.000 dollars pour faire séquencer leur ADN afin de connaître leurs prédispositions génétiques à certaines maladies. Le processus est simple : ils envoient un échantillon de salive, testé alors par des laboratoires. Mais pourquoi donc les individus sont-ils si intéressés par leur ADN ?

Pas pour adapter leurs habitudes de vie en fonction des risques pathologiques mis en avant par ces tests, expliquent les différents chercheurs qui se sont penchés sur le sujet. Ainsi, le Dr Topol, du Scripps Transnational Science Institute, aux Etats-Unis, a notamment demandé à des personnes ayant demandé des tests ADN de dire ce qui avait changé dans leur vie en trois mois, après avoir découvert leurs prédispositions génétiques à certaines maladies. Peu de personnes avaient alors changé leurs habitudes alimentaires ou leur hygiène de vie. Et Le Figaro de préciser que 50% de ces personnes envisageaient tout de même de compléter le résultat de leur test ADN avec d'autres examens médicaux, 26,5% en ont parlé à leur médecin traitant, tandis que 10% seulement ont finalement consulté le généticien mis à leur disposition gratuitement dans le cadre de l'interprétation des résultats.