Source : Diabetes, 6 avril 2011

Il semblerait que la mandarine soit un vrai petit miracle végétal. Elle permettrait en effet de lutter contre l'obésité, protégerait du diabète de type 2 et même de l'athérosclérose... La mandarine donc, ou plutôt un flavonoïde particulier, la nobilétine. Une équipe canadienne vient en effet de montrer, que la consommation de ce petit agrume permettrait de lutter contre l'augmentation des taux de mauvais cholestérol et de triglycérides.

Pour en arriver à ces conclusions, le Pr Murray Huff et son équipe de l'Université de Western Ontario, ont effectué leurs recherches comme c'est souvent le cas, sur des souris. Dans un premier groupe, les rongeurs ont été soumis à un régime qualifié d'« occidental », comprenez par là qu'il était riche en graisses et en sucres. Résultat : elles sont rapidement devenues obèses et ont présenté tous les signes évocateurs d'un syndrome métabolique. Taux élevés de cholestérol, de triglycérides, d'insuline et de glucose dans le sang...

Le second groupe a suivi exactement le même régime, enrichi cependant en nobilétine. Elles ont (bien entendu) pris du poids. Cependant, les auteurs n'ont détecté aucun élément pouvant laisser supposer l'existence d'un syndrome métabolique. Selon le Pr Huff, « ces souris traitées par la nobilétine ont été protégées contre les risques liés à l'obésité. A plus long terme, cette substance les a également protégées de l'athérosclérose qui peut conduire à un infarctus du myocarde ou à un accident vasculaire cérébral (AVC). »

Il y a deux ans, Murray Huff avait démontré que la naringénine, un flavonoïde présent dans les pamplemousses, avait des vertus similaires. Pourtant aujourd'hui, il estime que « les effets protecteurs de la nobilétine seraient 10 fois plus puissants que ceux de la naringénine ».

La mauvaise nouvelle, c’est que le mois d’avril sonne le glas de la saison des mandarines. Ces dernières sont en effet de vrais fruits d’hiver. Vous devrez donc attendre le mois de novembre pour en retrouver sur les étals…