Afin de lutter contre la pêche illégale, le consortium de scientifiques FishPopTrace a mis au point une méthode qui pourrait s'avérer très efficace. Il affirme avoir créé des tests génétiques très faciles à utiliser, qui permettront de déterminer l'origine des poissons et ainsi de mieux contrôler les trafics.

Comme ils l'expliquent dans la revue New Scientist, les scientifiques du consortium FishPopTrace ont développé une méthode qui pourrait permettre de lutter efficacement contre la pêche illégale et donc mieux protéger les réserves halieutiques des mers et océans du monde. Quinze chercheurs ont travaillé sur un projet visant à déterminer l'origine des poissons. Ils ont étudié plusieurs espèces de poissons telles que le cabillaud, le hareng d'Atlantique, le colin européen ou la sole commune, afin d'identifier les marqueurs génétiques des différentes espèces en fonction de leur milieu naturel. Alors qu'il était jusqu'alors impossible d'identifier les sous-espèces avec les tests disponibles, les chercheurs ont répertorié dans le patrimoine génétique des poissons les différences qui permettent d'identifier leur origine.

"Réussir à identifier les espèces et les zones où elles ont été pêchées est la base de tous les programmes de gestion pour une pêche durable", explique Blake Lee-Harwood, un membre de l’ONG Sustainable fisheries partnership. "Une technologie abordable permettant d'éliminer la confusion et la fraude serait vraiment très utile", souligne-t-il. Aujourd'huila pêche illégale représente près de 15% du chiffre d’affaires du secteur. Certaines zones sont surexploitées par des pêcheurs étrangers. "Parfois, les pêcheurs se demandent si respecter les règles en vaut la peine alors qu'ils seront désavantagés par rapport à ceux qui ne les respectent pas", déplore Martinsohn, un scientifique de la Commission européenne. Pour lui, les tests ADN pourraient avoir un impact dissuasif considérable.