La Conférence internationale sur la maladie d'Alzheimer s'est ouverte à Paris depuis le 17 juillet. Plus de 5.000 experts sont réunis pour cinq jours afin d'échanger les résultats de leurs recherches sur les maladies neurodégénératives et plus particulièrement sur la maladie d'Alzheimer.

En tout, 2.400 présentations scientifiques sont prévues pour cinq jours au Parc des Expositions à Porte de Versailles (Paris) où se tient la Conférence internationale sur la maladie d'Alzheimer. Au programme : partage des résultats de la recherche médicale pour répondre à des enjeux tels que la prévention, les traitements et le diagnostic.

Une étude fait déjà état du lien entre les traumatismes cérébraux et la maladie d’Alzheimer. En analysant les dossiers médicaux de 281.540 vétérans américains âgés de 55 ans ou plus, l'équipe du Pr Kristine Yaffe de l'Université de Californie a en effet montré que le risque de développer une démence pendant la durée de l'étude (7 ans) était plus que doublé chez les vétérans atteints d'une lésion cérébrale. Alors qu'aucun des sujets ne présentaient au début de l'étude des signes de démence, le risque d'en développer une avoisinait les 15,3% pour ceux qui souffrait d'une lésion cérébrale contre 6,8% chez ceux qui n'en avaient pas.

Toutefois, les résultats diffèrent selon les études : certaines mettent en évidence un risque accru de développer la maladie suite à des traumatismes crâniens d'autres au contraire ne montrent aucune relation entre les deux.

Mieux connaître le déclin cognitif

Quoi qu'il en soit la recherche médicale permet de mieux connaitre les maladies neurodégénératives : des centres spécialisés de diagnostic et d'accompagnement se multiplient. L'IRM est utilisée à des fins de tests et de nouveaux marqueurs biologiques se développent. Par ailleurs, dans certains cas, l'examen du liquide céphalo-rachidien peut permettre de détecter de façon très précoce la maladie. Différents types de « démence » peuvent ainsi être identifiés. De même, de nouvelles pistes de traitement des symptômes se développent alors que des thérapeutiques à visées curatrices sont également évoquées, comme le rapporte santélog.

Agir en amont

A l'heure actuelle, c'est la prévention qui prime. Car plus le diagnostic est précoce, plus il est possible de retarder l'installation irréversible de la maladie. En ce sens, une autre étude a d'ailleurs été présentée le 17 juillet, invitant à mettre en place une standardisation des biomarqueurs de la maladie.
Pour le futur, des pistes thérapeutiques voient le jour : bloquer ou ralentir la progression des plaques séniles qui envahissent progressivement l'hippocampe, corriger des facteurs de risque cardiovasculaire, neuroprotection et stimulation cognitive.

Aujourd'hui, 35 millions de personnes dans le monde sont touchées par la maladie d'Alzheimer, dont 900.000 en France. Ce chiffre pourrait doubler d'ici 2030. D'où l'importance des recherches qui seront présentées ces prochains jours à la conférence.