Des chercheurs américains ont mis au point un vaccin contre le virus Ebola, maladie mortelle et extrêmement contagieuse, efficace à 80% sur des souris, rapporte le Digital Journal. Les universitaires, issus de l'Université d'Etat Arizona, ont publié leurs travaux dans la revue américaine Proceedings of National Academy of Sciences.

Ces derniers ont combiné anticorps et plants de tabac pour réaliser ce vaccin, explique BBC News. Une protéine de l’enveloppe du virus Ebola a été mélangée à un anticorps. Des plants de tabac génétiquement modifiés ont également été utilisés dans le processus.

Les précédents vaccins développés s’étaient soldés par un échec. La découverte de ce vaccin constitue une avancée majeure dans la communauté médicale. D’aucuns craignaient que cette maladie extrêmement contagieuse (fluides corporels, airs) soit utilisée comme une arme biologique.

Les animaux peuvent facilement transmettre la maladie aux hommes. Les singes sont les principaux animaux touchés par le virus. En Afrique Centrale, la consommation de viande de singe est une pratique courante. Si cette viande n’est pas suffisamment cuite, le virus peut passer chez l’homme et se répandre très facilement d’un individu à un autre.

En novembre, la compagnie pharmaceutique Vical a effectué des tests sur les humains avec son vaccin, rapporte Afrol. Auparavant, la société a acquis une license qui lui permettra, si les tests sont concluants, de commercialiser ce vaccin. Vical devra également obtenir l'approbation des autorités de marché.

Le premier cas d’Ebola apparaît en 1976, au Zaïre, actuelle République démocratique du Congo. Les personnes infectées contractent une fièvre hémorragique qui ne peut être traitée. Dans 80 à 90%, les patients décèdent.

Désormais, les scientifiques ont pour objectif d’élaborer un vaccin à partir de la souche Ebola qui infecte les humains. Trois souches Ebola provoquent une maladie chez l'homme: Ebola-Zaïre, Ebola-Soudan, et Ebola-Côte d’Ivoire. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), depuis 1976, sur les 1.850 cas recensés, 1.200 n’ont pas survécu, rapporte l'AFP.