Des anticorps contre le diabète
Par Benje le lundi, janvier 9 2012, 01:05 - Nouvelles Scientifiques - Lien permanent
Source: Science Translational Medicine via EurekAlert!
Des chercheurs ont développé des anticorps qui s'opposent aux taux
élevés de sucre dans le sang. Ces protéines pourraient servir à
fabriquer de nouveaux médicaments contre le diabète de type 2.
Forme la plus courante du diabète, celui de type 2 apparaît quand
l'organisme devient insulinorésistant, c'est-à-dire cesse de répondre à
l'insuline. Il devient alors incapable d'évacuer le sucre du sang vers
les cellules où il leur sert de source d'énergie. L'accumulation du
sucre dans la circulation
sanguine entraîne des dégâts sur le cœur, les vaisseaux sanguins, les
nerfs, les yeux et même la peau. Au niveau moléculaire, le diabète de
type 2 est lié à une famille de facteurs de croissance du fibroblaste,
ou FGF, et à ses récepteurs.
Certains de ces facteurs apparaissent prometteurs pour faire reculer
l'obésité et d'autres maladies liées au diabète. Dans de précédentes
études, par exemple, des souris diabétiques et en surpoids traitées avec
le facteur appelé FGF21 ont pu retrouver un métabolisme normal et
perdre du poids sans passer pour autant des heures à courir dans une roue. Les essais chez l'homme pour utiliser cette protéine capable de faire brûler les graisses ont toutefois échoué.
Dans leur étude, Ai-Luen Wu et ses collègues ont produit des anticorps
qui miment le FGF21 en se liant à FGFR1, un récepteur du facteur de
croissance présent dans le pancréas et les tissus adipeux. En une
semaine, la glycémie des souris diabétiques qui avaient reçu des
injections de l'anticorps est revenue à des niveaux quasi normaux sans
effets indésirables, contrairement aux souris qui avaient reçu comme
contrôle un anticorps non spécifique. Ce traitement a aussi aidé les
souris à perdre du poids, ce qui montre que le FGFR1 joue un rôle à la
fois dans le diabète et l'obésité.
Point important relevé dans l'article Perspective qui accompagne ce
travail, ces anticorps sont facilement produits et restent longtemps
actifs dans l'organisme, ce qui en fait des candidats prometteurs pour
de futurs essais cliniques chez des patients en proie au diabète de type
2.