Les vertus anti-graisse du jus de tomate
Par Benje le mardi, février 28 2012, 09:29 - Nouvelles Scientifiques - Lien permanent
D'après une récente étude réalisée par le professeur Teruo KAWADA et son
équipe de scientifiques de la Graduate School of Agriculture (Kyoto
University), le jus de tomate frais présenterait en plus de ses
nombreuses vertus diététiques, des effets importants sur le métabolisme
des triglycérides.
Les tryglycérides et le cholestérol sont des composés lipidiques stockés
dans les tissus adipeux. Ils constituent avec les glucides, une source
d'énergie
importante pour l'organisme. Une concentration élevée de ces lipides ou
de lipoprotéines peut cependant révéler une dyslipidémie. Celle-ci
constitue un facteur de risque important de diabète, de maladies
cardiovasculaires ou de troubles liés à l'obésité.
L'équipe du professeur KAWADA a débuté ses travaux par une étude
approfondie des composants chimiques de la tomate. De premiers résultats
expérimentaux avaient alors démontré l'influence de l'acide 9-oxo-10,12-octadécadiénoïque (9-oxo-ODA) sur la régulation
du métabolisme énergétique. Afin d'analyser les effets de cette
substance sur les dyslipidémies et les stéatoses hépatiques in vivo, les
scientifiques ont étudié l'action d'un composé aux propriétés chimiques
identiques: l'acide 13-oxo-9,11-octadécadiénoïque (13-oxa-ODA).
Après avoir nourri des souris obèses et diabétiques suivant un régime
alimentaire constitué notamment de 0,02 à 0,05% de 13-oxa-ODA pendant
une période de quatre semaines, leur métabolisme a été examiné. Les
chercheurs ont alors constaté une augmentation significative des niveaux
d'expression des gènes impliqués dans les réactions du métabolisme
lipidique au niveau du foie et des muscles striés. Par ailleurs, le
13-oxa-ODA a entraîné une diminution des quantités de triglycérides du plasma et du foie.
Si la période de quatre semaines était insuffisante pour constater des
modifications morphologiques visibles, le professeur KAWADA et son
équipe travaillent d'ores et déjà sur d'autres expériences analysant l'évolution du poids des souris sous l'effet de la consommation régulière de jus de tomate.
En extrapolant les quantités au modèle humain, la consommation de 2 à 3 tomates (soit un grand verre
de jus) à chaque repas aurait, selon les spécialistes, des effets
semblables. Les résultats exhaustifs de cette expérience ont été publiés
dans la revue spécialisée PloS ONE datée du 10 février 2012. Elle a
également fait l'objet d'un reportage à la télévision japonaise entraînant quelques jours plus tard, une frénésie d'achat de jus de tomate...