D'après une récente étude réalisée par le professeur Teruo KAWADA et son équipe de scientifiques de la Graduate School of Agriculture (Kyoto University), le jus de tomate frais présenterait en plus de ses nombreuses vertus diététiques, des effets importants sur le métabolisme des triglycérides.

Les tryglycérides et le cholestérol sont des composés lipidiques stockés dans les tissus adipeux. Ils constituent avec les glucides, une source d'énergie importante pour l'organisme. Une concentration élevée de ces lipides ou de lipoprotéines peut cependant révéler une dyslipidémie. Celle-ci constitue un facteur de risque important de diabète, de maladies cardiovasculaires ou de troubles liés à l'obésité.

L'équipe du professeur KAWADA a débuté ses travaux par une étude approfondie des composants chimiques de la tomate. De premiers résultats expérimentaux avaient alors démontré l'influence de l'acide 9-oxo-10,12-octadécadiénoïque (9-oxo-ODA) sur la régulation du métabolisme énergétique. Afin d'analyser les effets de cette substance sur les dyslipidémies et les stéatoses hépatiques in vivo, les scientifiques ont étudié l'action d'un composé aux propriétés chimiques identiques: l'acide 13-oxo-9,11-octadécadiénoïque (13-oxa-ODA).

Après avoir nourri des souris obèses et diabétiques suivant un régime alimentaire constitué notamment de 0,02 à 0,05% de 13-oxa-ODA pendant une période de quatre semaines, leur métabolisme a été examiné. Les chercheurs ont alors constaté une augmentation significative des niveaux d'expression des gènes impliqués dans les réactions du métabolisme lipidique au niveau du foie et des muscles striés. Par ailleurs, le 13-oxa-ODA a entraîné une diminution des quantités de triglycérides du plasma et du foie.

Si la période de quatre semaines était insuffisante pour constater des modifications morphologiques visibles, le professeur KAWADA et son équipe travaillent d'ores et déjà sur d'autres expériences analysant l'évolution du poids des souris sous l'effet de la consommation régulière de jus de tomate.

En extrapolant les quantités au modèle humain, la consommation de 2 à 3 tomates (soit un grand verre de jus) à chaque repas aurait, selon les spécialistes, des effets semblables. Les résultats exhaustifs de cette expérience ont été publiés dans la revue spécialisée PloS ONE datée du 10 février 2012. Elle a également fait l'objet d'un reportage à la télévision japonaise entraînant quelques jours plus tard, une frénésie d'achat de jus de tomate...