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Des chercheurs américains ont planché sur l'influence du timbre de la voix des candidats sur le vote des électeurs.

En pleine campagne présidentielle, l'information fera peut-être le bonheur de quelques candidats à la peine dans les sondages ou bien encore... en manque d'idées. Une équipe américaine mêlant biologistes et chercheurs en sciences politiques s'est penchée sur l'impact de la hauteur des voix dans l'élection d'un leader. On savait déjà que les hommes à la voix grave avaient plus de succès auprès des femmes et que ces dernières étaient perçues comme plus séduisantes dès lors qu'elles affichaient un timbre cristallin. Qu'en est-il des politiques face à leurs électeurs ?

Pour le savoir, les chercheurs se sont livrés à de petites expériences. Ils ont enregistré des voix d'hommes et de femmes inconnus du grand public qui prononcent la même phrase : "I urge you to vote for me this November" (en français, "je vous recommande vivement de voter pour moi en ce mois de novembre"). Ils ont ensuite modifié chaque voix de manière à en produire une version plus aiguë et une autre plus grave qu'ils ont fait écouter à plusieurs échantillons composés d'étudiants de l'université de Miami, en Floride, et de la Duke University de Durham, en Caroline du Nord.

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Un groupe a été chargé de départager les paires de voix féminines, un autre, les paires de voix masculines. Résultats : que ce soit pour les voix féminines ou pour les voix masculines, les participants, quel que soit leur propre sexe, ont chaque fois majoritairement voté pour la voix la plus grave... Voix qui, si vous avez bien suivi, appartenait en réalité à la même personne. Dans un second temps, d'autres étudiants ont été recrutés pour écouter l'ensemble des paires de voix afin de déterminer, chaque fois, celle qui leur paraissait appartenir au candidat le plus compétent, le plus ferme et le plus digne de confiance. Une fois encore, les voix graves affichaient leur nette supériorité.

Certains coachs en communication politique avaient sans doute anticipé ces résultats publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society. Les voilà maintenant avec un argument de plus pour faire bûcher leur poulain... Quant à toi, électeur, méfie-toi des contrefaçons !