Des chercheurs britanniques de l’Université de Cambridge ont développé un système à laser permettant de désintégrer l’impression d’une imprimante laser sur du papier. Le processus d'effacement  permet ainsi de réutiliser du papier afin de limiter son impact environnemental et les émissions de gaz à effet de serre de 50 % à 80 % selon les scientifiques. Les résultats ont été publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society.

Un système prometteur

Le processus endommage un minimum le papier selon l’un des chercheurs du projet, David Leal-Ayala, dont les propos sont rapportés par New Scientist. Il affirme qu’après trois cycles « d’impression-désimpression », le papier commence à jaunir. Néanmoins, les résultats semblent suffisamment bons pour pouvoir imprimer une deuxième fois sans que l’on puisse se rendre compte à l’oeil nu que le papier a déjà été imprimé une première fois.

La technologie n’est pas nouvelle. Toshiba propose aussi un système similaire au Japon, mais il ne fonctionne qu’avec son toner spécial. Les travaux d’aujourd’hui ont le grand avantage de pouvoir effacer les impressions de toutes les imprimantes lasers standards.

Trouver la bonne combinaison

Pour arriver à leur fin, les universitaires ont testé plusieurs longueurs d’onde, des pulsations d’intensité et durée différente et ont ensuite observé le papier à l’aide d’un microscope électronique et ont analysé la couleur ainsi que les propriétés mécaniques et chimiques du support désimprimé. Ils ont ainsi trouvé la bonne combinaison, c’est-à-dire un laser d’une longueur d’onde de 532 nm (un vert visible à l’oeil nu) et une pulsation de 4 ns. Ils cherchent maintenant un partenaire pour construire le premier prototype capable de quitter leur laboratoire et intégrer un bureau.