Le projet espagnol ITACA (recherche de technologies de traitement, réutilisation et contrôle pour le futur en matière d'épuration des eaux), issu du premier appel à projet INNPRONTA du Ministère de la Science et de l’Éducation, est développé par un consortium de 10 entreprises et 11 universités et centres technologiques menés par l'entreprise Adasa Sistema.

L'objectif du projet: effectuer des recherches sur des nouveaux concepts avancés en matière d'épuration des eaux résiduelles industrielles ou urbaines en minimisant l'impact sur l'environnement. Pour cela, le consortium dispose d'un budget de 15,5 millions d'euros répartis sur 4 ans. Les nouvelles technologies développées devraient permettre de convertir le processus de traitement actuel. Les sous-produits du processus devraient être réutilisés ou alors valorisés énergétiquement.

Le groupe Bioélectrogénèse du département de Chimie analytique et Ingénierie chimique de l'université d'Alcalá (UAH - Communauté de Madrid) participe, en collaboration avec l'entreprise Aqualia au projet ITACA. L'apport du groupe de recherche de la UAH se concentre sur les techniques d'électrochimie microbienne par lesquelles certaines bactéries (les bactéries électrogéniques) transforment l'énergie chimique contenue dans les eaux résiduelles des traitements en énergie électrique. Ce processus a des applications multiples comme par exemple l'élimination de matières organiques des eaux résiduelles ou des effluents industriels.

Depuis des millions d'années les microorganismes comme les bactéries produisent cette forme d'énergie respectueuse de l'environnement. Une manière d'utiliser cette ressource afin de produire une énergie propre serait justement de construire des piles à combustible microbien, c'est-à-dire un dispositif qui permettrait de tirer profit de la décomposition de matière organique en utilisant des bactéries capables de donner des électrons à un matériel conducteur et générer un courant électrique.