On peut estimer l’âge de quelqu’un en fonction de son odeur corporelle, selon une nouvelle étude parue dans la revue scientifique Plos One.

Plus on vieillit, plus on sent la rose ? Le nombre d’années aurait une influence sur nos effluves corporels, selon une étude américaine dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Plos One. On pourrait donc déterminer l’âge approximatif de quelqu’un en fonction de son odeur. C’est du moins l’expérience menée par Susanna Mitro et son équipe du Monell Chemical Senses Center de Philadelphie, en Pennsylvanie. Les chercheurs ont collecté des échantillons d’odeur appartenant à 41 participants, d’âge différent. Pour cela, les volontaires ont dû porter chacun un T-shirt incrusté d’un tampon au niveau des aisselles. Ils l’ont gardé pendant 5 jours d’affilée avant de le mettre dans un sac plastique. Pour ne pas biaiser les résultats, interdiction était donnée de mettre du déodorant, du savon ou tout autre produit parfumé, de manger épicé, de boire de l’alcool ou de fumer. Autant d’expédients pouvant altérer l’odeur naturelle du corps.

Les tampons imprégnés de l'odeur des aisselles des participants ont ensuite été classés dans des bocaux correspondant à trois tranches d’âge différentes : les 20-30 ans, les 45-55 et les 75-95. Une quarantaine de personnes devait ensuite identifier les tampons appartenant aux personnes âgées et évaluer leur intensité et juger de leur qualité plus ou moins agréables. Ils devaient ensuite estimer l’âge du "donneur" de l’échantillon reniflé. Résultat, les participants ont réussi à identifier la tranche d’âge de chaque tampon, sans commettre d’erreur.

Ensuite, il est apparu que l’odeur la plus agréable identifiée était celle de la tranche d’âge la plus élevée. Les échantillons des volontaires âgés entre 75-95 ans dégageaient une odeur moins intense et plus agréable que ceux des participants les plus jeunes.

"L’odeur des aisselles des personnes âgées est plus neutre et moins désagréable que les autres”, précise Johan Lundström, un des auteurs de l’étude. “C’est un résultat plutôt surprenant sachant qu’on a l’habitude de dire que les personnes âgées sentent moins bon".