Des chercheurs de l’Université de Manchester au Royaume-Uni ont découvert qu’un graphène pouvait prendre des atomes de carbones pour combler des trous présents au sein de sa structure. Le processus est presque automatique, ce qui a mené les chercheurs à parler « d’autoréparation » (self-healing, en anglais) dans leur papier publié dans Nano Letters et reproduit sur le site de Cornell. Les recherches ont été menées par Konstantin Novoselov, prix Nobel de physique pour avoir co-découvert le graphène avec Andre Geim.

Prendre automatiquement des atomes de carbones pour combler un trou.

Le graphène est une couche d’atomes de carbone en nid d’abeille d’un atome d’épaisseur. Il a des propriétés électriques très intéressantes, mais l’un des défis à son utilisation en masse est le fait que les circuits en graphène faisant appel à des connecteurs métalliques comme point de contact peuvent être endommagés et souffrent souvent de la formation de trous. Les chercheurs ont aujourd’hui observé, pour la première fois, un phénomène de reconstruction.

Très schématiquement, et comme l’explique la BBC, lorsqu’un atome de carbone s’approche du morceau de graphène défectueux, les atomes présents dans le graphène l’intègrent naturellement pour combler le trou et former une structure identique à l’originelle. Concrètement, le graphène attrape les atomes de carbones pour reconstruire un nid d’abeille.

C’est une découverte importante qui permet de repenser la création de structures utilisant du graphène et rapproche la commercialisation de puces basées sur ce matériau (cf. « Avancée majeure : IBM signe le premier die en graphène »).