Une étude prédit un effondrement planétaire irréversible imminent
Par Benje le samedi, août 4 2012, 10:04 - Nouvelles Scientifiques - Lien permanent
Source: BE Canada numéro 407 (3/07/2012) - Ambassade de France au Canada / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /70447.htm
En se basant sur des théories scientifiques, des modélisations
d'écosystèmes et des preuves paléontologiques, une équipe de 18
chercheurs prédit que les écosystèmes terriens vont faire face à un
effondrement imminent et irréversible.
Dans un article récemment publié dans Nature, les auteurs examinent l'accélération de la perte de biodiversité,
les fluctuations climatiques de plus en plus extrêmes, l'interconnexion
grandissante des écosystèmes et le changement radical dans le bilan
énergétique global. Ils suggèrent que tous ces éléments constituent des
précurseurs à l'apparition d'un état planétaire de seuil ou encore d'un point de basculement. Si cela s'avérait exact, ce que les auteurs prédisent pour le siècle en cours, les écosystèmes de la planète, en l'état de connaissances actuelles, pourraient rapidement et irréversiblement s'effondrer.
"Le dernier point de basculement dans l'histoire de la Terre
est apparu il y a 12.000 ans, lorsque notre planète est passée de l'âge
de glace, qui a duré 100.000 ans, à un état inter glacial", déclare
Arne Mooers, professeur de biodiversité à SFU (Université Simon Fraser).
"Alors, des changements biologiques les plus extrêmes menant à notre
état actuel sont apparus en seulement 1000 ans. C'est comme passer de
l'état de bébé à l'âge adulte en moins d'une année. Et la planète est en train de changer encore plus vite aujourd'hui".
"Il y a une probabilité
élevée que le prochain changement d'état global sera extrêmement
perturbateur pour nos civilisations. Souvenez-vous, nous sommes passés
de l'état de chasseurs-cueilleurs à celui capable de marcher sur la Lune
dans une des périodes les plus stables et anodines de toute l'histoire
de la Terre", précise Moeers. "Lorsque le seuil sera atteint, ce sera un
point de non-retour. La planète ne possède pas la mémoire de son état précédent".
Ces projections contredisent une croyance populaire répandue selon laquelle la pression
de l'Homme sur le changement climatique qui détruit notre planète est
encore contestable, et qu'un effondrement serait alors graduel et étalé
sur plusieurs siècles. L'étude conclut que nous serions avisés de ne pas
transformer la surface
de la Terre de plus de 50%, ou nous ne serions plus capables d'inverser
ce processus. Nous avons aujourd'hui atteint 43% de ces changements, en
convertissant les paysages en zones agricoles et urbaines. "En un mot,
les hommes n'ont rien fait réellement d'important pour éviter le pire
car les structures sociales existantes ne sont juste pas les bonnes",
annonce Mooers. "Mes collègues qui étudient les changements climatiques
induits à travers l'histoire de la Terre sont plus qu'inquiets. En fait,
certains sont terrifiés".