Des chercheurs préviennent l'apparition du diabète de type 1
Par Benje le dimanche, août 12 2012, 23:22 - Nouvelles Scientifiques - Lien permanent
Des chercheurs de l'Institut Karolinska (KI) ont réussi à prévenir
l'apparition du diabète de type 1 chez des souris qui sont génétiquement
susceptibles de développer cette maladie. L'étude a été financée par le
Conseil suédois de la recherche scientifique (VR), la Fondation suédoise du diabète de l'enfant et l'Institut Karolinska.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune due à la destruction
des cellules productrices d'insuline situées dans le pancréas, appelées
cellules bêta. Ce qui entraîne une déficience en production d'insuline.
Les causes de cette maladie restent encore inconnues. Toutefois, on sait
que les macrophages, des cellules immunitaires, jouent un rôle actif
dans la destruction des cellules bêta. Il arrive également que les
macrophages jouent parfois un rôle inverse, c.à.d. peuvent protéger
contre les lésions tissulaires inflammatoires, comme l'ont montré
plusieurs études.
Les cellules immunitaires utilisent des molécules, appelées cytokines,
pour communiquer entre elles. Les chercheurs de l'Institut Karolinska
ont ainsi cherché à déterminer quelles cytokines étaient nécessaires
pour que les macrophages remplissent un rôle de protection.
Robert Harris, chercheur au Département de Neurosciences cliniques (KI) s'est notamment exprimé en ces termes: "Nous avons réussi à atteindre cet objectif, en définissant une nouvelle combinaison
de cytokines qui confèrent aux macrophages la capacité de protéger les
souris contre le développement du diabète de type 1. Une telle thérapie
de transfert cellulaire adoptif n'a jamais été utilisée auparavant dans
le cas du diabète de type 1. Cette étude pourrait ainsi représenter une
avancée majeure pour la prévention de cette maladie." Seuls 25% des
souris traitées ont développé un diabète de type 1, contre 83% du groupe
de contrôle.
Toujours selon Robert Harris, "la thérapie cellulaire a commencé
seulement deux semaines avant que les souris ne développent un diabète
clinique. A ce stade,
il reste peu de cellules bêta dans le pancréas. Pourtant, nous avons
réussi à les protéger et les souris n'ont jamais développé de diabète.
Un tel succès à un stade avancé n'a jamais été signalé auparavant et
représente un résultat significatif de notre étude."