Le corps n’est pas prêt à tout à tous les moments de la journée, mais généralement on ne lui demande pas son avis. L’emploi, la vie familiale, les transports, régissent davantage l’organisation de la vie des individus.

Mais selon le Wall Street Journal, «aussi difficile qu’il soit d’ajuster son emploi du temps en fonction de l’horloge interne du corps, ça pourrait bien valoir la peine, car cela aurait des conséquences très positives sur la santé».

Les perturbations du rythme circadien peuvent provoquer diabète, dépression, démence et obésité, selon Steve Kay, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caroline du Sud.

Que faire quand?

La plupart des adultes sont plus aptes au travail cognitif en fin de matinée par exemple, selon Steve Kay. «Alors que la température corporelle commence à monter juste avant le réveil, le matin, et continue d’augmenter jusqu’en fin de matinée, la mémoire de travail [à court terme], la vivacité et la concentration s’améliorent progressivement. Prendre une douche matinale tiède peut déclencher le processus».

La concentration est plus difficile entre midi et 16h selon une recherche récente menée par Robert Matchock, professeur associé de psychologie à l’université de Pennsylvanie. Le pic de somnolence est souvent à 14h, heure idéale pour une sieste, selon Matchock.

A l'issue d'une sieste, «nous réagissons plus vite, sommes plus rapides, notre mémoire s’améliore tout comme notre humeur», expliquait d'ailleurs le spécialiste du sommeil de l’université de Regensburg Juergen Zulley en juillet 2011, quand les syndicats allemands se sont mis à réclamer le droit à faire des siestes.

Cependant, la  fatigue peut aussi stimuler la créativité, d’où le fait que beaucoup d’adultes sont à leur efficacité maximale pour créer ou produire des raisonnements complexes le soir.

Quant au sport, il faudrait que vous emportiez votre jogging au bureau: c'est entre 15h et 18h que la forme physique est en général à son maximum, et le risque de blessure le plus faible.

Quoi que vous fassiez, ne travaillez pas trop, cela pourrait vous tuer. Une étude publiée en 2010 par des chercheurs britanniques, finlandais et français dans le European Heart Journal, montrait que travailler plus de 10 heures est mauvais pour la santé. A tel point que parmi les sujets de l’étude, suivis pendant onze ans, ceux qui ont ajouté trois ou quatre heures de travail à une journée «normale» avaient 60% plus de risques de souffrir de ces maladies que les plus raisonnables s'étant tenus sagement aux 7/8 heures habituelles.