Consommer du poisson pour réduire le risque de dépression postpartum
Par Benje le jeudi, novembre 22 2012, 09:29 - Nouvelles Scientifiques - Lien permanent
De faibles niveaux d'oméga-3 pourraient être à la source de la
dépression postpartum (DPP), selon une recherche menée par Gabriel
Shapiro, de l'Université de Montréal et du Centre de recherche du CHU
Sainte-Justine. Les femmes présentent leur plus haut risque de
dépression durant les années où elles conçoivent des enfants, et tout
accouchement peut déclencher un épisode dépressif chez les femmes
vulnérables.
La DPP est associée à l'affaiblissement des facultés mentales ainsi
qu'aux problèmes de développement et de santé chez les enfants. "La
littérature démontre qu'il pourrait exister une corrélation entre la
grossesse, les oméga-3 et les réactions chimiques permettant à la
sérotonine, une molécule qui régularise l'humeur, d'être transmise à
notre cerveau, affirme M. Shapiro. Certaines femmes pourraient
augmenter leur apport en oméga-3 aux niveaux recommandés." Ces
conclusions ont été révélées par la Revue canadienne de psychiatrie le
15 novembre 2012.
Comme les oméga-3 sont transmis de la mère au foetus, puis à l'enfant
qu'elle allaite, le niveau d'oméga-3 chez la mère diminue durant sa
grossesse et demeure moindre au moins six semaines après la naissance de
l'enfant. De plus, les conditions biologiques particulières aux femmes
enceintes, il a été démontré aux États-Unis que la majorité de la
population ne consomme pas suffisamment d'oméga-3. " Ces conclusions
suggèrent que de nouvelles méthodes de dépistage et de prévention
pourraient s'avérer fort utiles ", déclare M. Shapiro, précisant qu'il
s'agit d'une étude préliminaire et qu'une recherche plus poussée serait nécessaire pour éclaircir la corrélation et en déterminer les causes sous-jacentes.