La quête de la vie éternelle se poursuit: des chercheurs allemands ont découvert le "gène de l'immortalité" dans un polype d'eau douce appelé hydre. Ce gène particulier appelé FoxO serait présent dans bon nombre d'êtres vivants, et le génome humain en serait également pourvu...

Depuis plusieurs centaines d'années, la recherche sur l'immortalité captive la société et la science. Des chercheurs de l'université Christian Albrecht et de l'Hôpital universitaire de Kiel (Schleswig-Holstein) ont rapproché le fantasme de la réalité car ils ont réussi à identifier le gène qui confère la jeunesse éternelle.

Ces chercheurs ont concentré leurs travaux sur l'hydre, un polype d'eau douce de la branche des cnidaires. Il s'agit d'un animal de quelques millimètres de long présent dans de nombreux lacs et cours d'eau régionaux. Lors de leurs travaux sur l'immortalité supposée de cet organisme, les scientifiques ont été capables d'identifier et d'isoler un gène particulier appelé FoxO. L'autre particularité de ce gène est qu'il est présent dans le code génétique de chaque animal et de chaque être humain.

Des copies d'hydre ont été observées depuis plus de cinquante années en laboratoire et celles-ci sont aujourd'hui aussi actives et en bonne santé qu'au début de l'expérimentation. L'explication réside dans les cellules souches du polype qui ne perdent jamais leur capacité à se diviser continuellement. Ce phénomène était connu depuis plusieurs années, mais le maintien du dynamisme des cellules souches était encore inexpliqué au niveau moléculaire.

Thomas Bosch, qui dirige cette étude, a déclaré: "Notre groupe de recherche a pu mettre en évidence un lien direct entre le gène FoxO et le vieillissement". En effet, des expériences avec un gène FoxO désactivé ont entraîné le vieillissement des hydres, phénomène alors accompagné d'un affaiblissement de son système immunitaire le rendant plus vulnérable aux maladies. Des études récentes chez les personnes centenaires ont montré qu'elles possédaient un gène FoxO très actif.

Comme les scientifiques le rapportent dans la revue Labor Praxis, ils souhaitent poursuivre leurs travaux sur la longévité du polype et développer le lien avec les travaux génétiques sur les autres organismes vivants comme l'être humain.