C'est ce que révèle cette semaine une étude menée par les scientifiques de l'École de sciences biologiques de l'Université de Bristol.

Les fleurs émettent un faible champ électrique qui signale aux insectes pollinisateurs la présence de nectar dans leur corolle. C'est ce que dévoile une nouvelle étude publiée dans la revue Science Express et menée par les scientifiques de l'École de sciences biologiques de l'Université de Bristol.

"Quand un bourdon s'approche d'une fleur, on voit les grains de pollen sauter sur lui avant qu'il se pose. C'est étonnant", rapporte Daniel Robert, de l'université de Bristol. Le chercheur est arrivé à déterminer que ce phénomène était dû aux différences de potentiel électrique entre la plante et l'insecte.

Le bourdon est chargé positivement alors que la fleur émet un faible champ électrique chargé négativement. Le champ électrique fonctionne comme un signal que la fleur donne au bourdon. Quand une fleur (chargée négativement) reçoit la visite d'un bourdon (chargé positivement) pour aspirer son nectar, elle perd automatiquement une bonne partie de sa charge électrique. Si elle est chargée électriquement, cela veut dire que la fleur a du nectar. Sinon, elle n'en a plus et il ne sert donc à rien de venir la butiner. "La fleur ne peut pas décevoir les insectes. Elle a intérêt à ne pas mentir. C'est notre hypothèse", explique Daniel Robert. "On ne sait pas encore comment l'insecte perçoit ce signal. Cela fait partie de nos prochaines recherches", ajoute le chercheur.

Pour parvenir à cette conclusion,  les scientifiques de l'École de sciences biologiques de l'Université de Bristol ont observé plus de 200 abeilles pendant la collecte de pollen de pétunias.