Les effets d’un médicament, habituellement utilisé pour traiter les nausées, sont analysés dans la dépendance à l’alcool depuis quelques années par les chercheurs. Aujourd’hui, les résultats laissent entendre que ce traitement est plus efficace sur un groupe spécifique de patients.

Les recherches sur l’effet de l’ondansétron, un médicament utilisé pour traiter les nausées et les vomissements après une chimiothérapie, dans le cadre de la dépendance à l’alcool se précisent. Ce traitement expérimental semble être plus efficace chez les personnes présentant une combinaison de gènes particulière qui régule la fonction et la liaison de la sérotonine, une substance chimique du cerveau qui serait affectée par le traitement.

Cette étude, publiée par l’American Journal of Psychiatry et rapportée par le site News Medical, "est une avancée importante vers les traitement ciblés pour vaincre la dépendance à l’alcool", affirme Kenneth Warren, qui a financé ces travaux.

Concrètement, les auteurs de l’étude ont présenté les premières preuves suggérant qu’un panneau de génotype peut être utilisé pour prédire le résultat du traitement à base d’ondansétron sur des patients alcooliques. Pour parvenir à ces résultats, ils ont étudié les variantes des gènes des récepteurs de la sérotonine chez 300 personnes dépendantes qui participaient à un essai clinique sur l'ondansétron. "Des études pharmacogénétiques supplémentaires pourraient nous aider à valider ces résultats", concluent les chercheurs.