Les personnes obèses ayant un déficit de certaines bactéries intestinales ont un risque accru de développer des maladies liées à leur état (diabète, cholestérol…), selon deux études parues hier. Conduites par l’Institut national de recherche agronomique (Inra) et publiées dans la revue Nature, les études ont permis de distinguer deux groupes d’individus se différenciant par la faible ou forte richesse de leur flore intestinale et par leur susceptibilité face aux maladies liées à l’obésité.

Les chercheurs ont découvert que les personnes pauvres en bactéries intestinales (360 000 gènes microbiens différents contre 580 000 dans le second groupe) avaient un risque plus important de développer du diabète, de l’excès de cholestérol, mais aussi des problèmes hépatiques et cardiovasculaires. Ces études pourraient déboucher sur «la mise en place de marqueurs bactériens spécifiques pour identifier les personnes à risques» et sur «de nouvelles thérapies basées sur des bactéries» contre le surpoids, selon Stanislav Dusko Ehrlich (Inra).