Source: BE Allemagne numéro 627 (19/09/2013) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /73981.htm

Le célèbre physicien danois Niels Bohr est aussi célèbre pour ses travaux et son prix Nobel de physique en 1922 que pour ses nombreuses controverses avec Albert Einstein. Les chercheurs de l'Université Goethe de Francfort-sur-le-Main (Hesse) ont mené une expérience, aidés par les hypothèses de chercheurs français, afin de démontrer que Niels Bohr avait raison concernant les objections d'Einstein soulevées lors du cinquième congrès "électrons et photons".

La mécanique quantique repose sur un principe d'incertitude. Einstein, dont l'Histoire retient sa phrase "Dieu ne joue pas aux dés", essayait au début de proposer des expériences de pensées, dans lesquels il était possible, par des moyens détournés, de prendre en défaut ce principe.

L'une des expériences consistait à diffracter un faisceau par une fente, puis à placer un second réseau de diffraction constitué de deux fentes. Le résultat donne une figure d'interférence. Le problème réside dans le fait que si l'on veut chercher à connaître la trajectoire des particules, cela détruit l'aspect ondulatoire et la figure disparaît. Pour éviter la mesure directe de la trajectoire, Einstein se basait sur la conservation du moment. Il estimait que si la particule est déviée, elle devait transmettre une part de sa quantité de mouvement à l'écran porteur de la fente. Bohr, lui, maintenait que l'écran lui-même était quantique, ce qui rendait caduque la proposition d'Einstein.

C'est donc cette expérience, que les physiciens de l'équipe de Reinhard Dörner ont réalisée, en étudiant des atomes d'hélium traversant un réseau de molécules d'hydrogène et de deutérium. Les résultats du comportement du réseau donnent ainsi raison à l'hypothèse quantique de Niels Bohr.