PLANETE - L'étude parue en septembre 2012 sur les risques de cancers liés aux OGM pourrait être dépubliée...

Le chercheur français Gilles-Eric Séralini a contesté jeudi le retrait de son étude controversée sur les effets d'OGM consommés par des rats, publiée en septembre 2012, par la revue scientifique qui l'avait publiée. «Nous refusons le retrait de l'article», a affirmé le scientifique au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.

Un lien avec l’arrivée d’un ex-Monsanto dans le comité éditorial?

Le chercheur a dénoncé «des pressions insupportable et souligné que l'éditeur de la revue Food and chemical toxicology (groupe Elsevier) n'avait relevé «ni fraude, ni mauvaise interprétation des données» dans son étude. «Les résultats présentés, s'ils ne sont pas incorrects, ne permettent pas de conclure», a estimé le responsable éditorial de Food and chemical toxicology dans un courrier adressé à Gilles-Eric Séralini, daté du 19 novembre. En conséquence, l'article a été retiré de la revue.

«Nous maintenons nos conclusions», a répondu Gilles-Eric Séralini, dans une réponse adressée à la revue, dont un groupe de scientifiques avait évalué l'étude avant sa publication, conformément aux règles habituelles. Interrogé par l'AFP, le scientifique a relié cette décision de retrait à «l'arrivée dans le comité éditorial de la revue de Richard Goodman, un biologiste qui a travaillé plusieurs années chez Monsanto».

«Un débat scientifique reposé n'est pas une raison pour retirer un article, seulement un cas de fraude ou une erreur peut le justifier», a-t-il ajouté.