Par Les chercheurs ont examiné les réponses de 1,8 million d'Américains qui avaient été précédemment interrogés sur l'évaluation de leur vie et de leurs états d'âme quotidiens.

Vivre avec des enfants n'apporte pas plus de satisfaction que de ne pas en avoir, tout au moins dans les pays riches. C'est la conclusion d'une enquête publiée lundi 13 janvier aux Etats-Unis. De précédentes études soulignaient déjà que les personnes ayant des enfants sous leur toit étaient moins satisfaites que les autres, sans toutefois qu'il y ait de consensus scientifique, notent les auteurs de cette recherche parue dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PDF en anglais), datés du 13 au 17 janvier.

Ces chercheurs ont examiné les réponses de 1,8 million d'Américains qui avaient été précédemment interrogés sur l'évaluation de leur vie et de leurs états d'âme quotidiens. Les participants avec enfants ont fait part d'une plus grande variabilité de leurs états émotionnels, passant tour à tour de petits moments de joie à des états de stress, ont constaté les auteurs. La présence d'un enfant a par conséquent un effet légèrement négatif sur la satisfaction procurée par la vie et la quête du bonheur.

Le lien entre enfants et satisfaction difficile à établir

Mais les chercheurs estiment qu'en fin de compte, les personnes qui ont des enfants ont fait part approximativement du même niveau de satisfaction dans leur vie que celles qui n'en ont pas. Ils soulignent que d'autres facteurs et expériences émotionnelles peuvent en fait influer sur l'état de satisfaction.

Ainsi, les personnes ayant des enfants ont généralement un niveau de formation supérieur, une meilleure santé, des revenus plus élevés, sont le plus souvent mariées et pratiquent une religion. Ces facteurs peuvent néanmoins fausser les résultats de l'étude, dont l'objectif est d'établir le lien entre les enfants et le degré de satisfaction des parents, concèdent les scientifiques.

Si les résultats de cette enquête sont similaires dans d'autres pays anglophones développés, ils sont très différents dans les nations pauvres à taux de natalité élevés. Dans ces pays, "certaines personnes ont des enfants même quand cela diminue leur bien-être", relèvent les auteurs de l'étude.