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Notre matière grise serait une machine à simulations, bonne à faire des paris et des probabilités. Faites-en vous-même l'expérience.

Au guichet d'une gare, des individus font la queue pour qu'on leur remette un formulaire. Chacun leur tour, ils le remplissent. Mais lorsque l'employée se penche pour le ranger... elle est remplacée immédiatement par une autre personne, qui se relève et continue la conversation comme si de rien n'était. Pour environ 75 % d'entre nous, notre cerveau ne s'aperçoit pas du changement d'interlocuteur ! Est-ce à dire qu'il serait un peu simple... d'esprit ?

Bien au contraire. "Il passe le plus clair de son temps à se mentir à lui-même en balayant le champ de tous les possibles. Une fois le répertoire élaboré, il prend la décision qui lui paraît la plus juste", explique le neurobiologiste à l'Institut Pasteur, Pierre-Marie Lledo. Et parfois, il se trompe, comme le montre cette expérience réalisée par le chercheur Daniel Simons, de la Washington University.

Le cerveau serait donc une "machine à simulation", bonne à faire des paris et des probabilités ?

Lorsqu'on effectue une action, le cerveau a, en effet, déjà pris la décision une ou deux secondes auparavant. Le chercheur américain Benjamin Libet a ainsi montré que, lorsqu'une personne saisit une tasse, un signal apparaît 300 millisecondes avant qu'elle puisse dire : "J'ai soif, je prends une tasse."

Et maintenant... à vous de jouer !

Saurez-vous compter le nombre de balles échangées par les personnes en blanc ?

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Observez bien cette scène. Rien ne vous dérange ?

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