Passée tout proche de la planète, elle aurait pu mettre hors service les systèmes de communication, selon une étude publiée mardi dans le journal Nature Communications.

Apocalypse Now. Habituellement, lorsqu'on évoque les dangers venus de l'espace, toutes les craintes se concentrent sur une pluie d'astéroïdes géants ou la venue d'extraterrestres venus pour coloniser notre planète. Mais cela ne veut pas pour autant dire qu'il n'existe pas d'autres phénomènes à risque comme le prouve une étude publiée ce mardi dans le journal Nature Communications. Selon ce rapport, en juillet 2012, la Terre a échappé de peu à une catastrophe de premier ordre. En effet, une nouvelle analyse des données du Solar Terrestrial Relations Observatory (STEREO) par des experts chinois et américains a révélé qu'une tempête solaire gigantesque est passée tout proche de notre planète.

Plus précisément, selon cette étude relayée par le site MaxiSciences, « plusieurs éjections de masse coronale (CME) faisant suite à d'intenses éruptions solaires se sont succédé rapidement (vidéo ci-dessus) ». Ces nuages de particules magnétiques ont été projetés dans l'espace vers les autres planètes dont la Terre. Fort heureusement, à neuf jours près, cette tempête solaire nous a manqué. Car s'il nous avait atteint, ce phénomène aurait eu des conséquences cataclysmiques. Selon MaxiSciences, elle aurait perturbé l'ensemble du réseau électrique, rendant les satellites et GPS aveugles et interrompant les vies extrêmement électroniques de millions de personnes.

Un scénario semblable à celui qui s'est produit lors de l'éruption solaire la plus importante de l'Histoire, observé par l'astronome Richard Carrington en 1859. L'étude publiée dans Nature Communications estime que si la tempête de 1859 se produisait aujourd'hui, elle générerait 2 600 milliards de dollars de dégâts. "Le coût d'une extrême météo spatiale peut atteindre mille milliards de dollars et il faudrait dix ans pour se remettre de ses dommages, avec des conséquences socio-économiques en cascade", déclarait le conseil national de la recherche et des études spatiales, aux États-Unis, cité par Space.com.

Et dire que la Terre a évité cela à seulement neuf jours près...