Source: BE Suisse numéro 34 (17/04/2014) - Ambassade de France en Suisse / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /75729.htm

Les chercheurs Camille-Sophie Brès et Luc Thèvenaz du Laboratoire de systèmes photoniques (PHOSL) de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, ont développé une méthode permettant de multiplier par dix le débit de transmission de données dans la fibre optique.

Face à l'augmentation constante (29%/an) du taux de données à transmettre, plusieurs projets de recherche ont pour but l'accroissement du débit qui a atteint, depuis quelques années un plafond difficile à franchir. La solution trouvée à l'EPFL permettrait de dépasser largement ce plafond sans avoir à changer le système de la fibre optique dans sa totalité, car seuls les émetteurs devraient être changés.

Actuellement, le facteur limitant est la distance nécessaire entre deux impulsions lumineuses afin d'éviter que les données ne se brouillent entre elles. Pour utiliser les intervalles vides entre deux impulsions, Camille-Sophie Brès et Luc Thèvenaz ont cherché à générer, de façon simple et économique, grâce à un laser et un modulateur, des ondes plus pointues, dites de "Nyquist" ou "puzzle", et parfaites à 99%. La forme pointue de ces ondes est atteinte grâce à un réglage minutieux des deux appareils dans le but d'obtenir un spectre rectangulaire dont les couleurs sont toutes de même intensité. Cette forme permet aux ondes de s'encastrer les unes dans les autres et d'interférer entre elles sans qu'il y ait de perturbation à l'emplacement précis de l'information. Les intervalles auparavant libres peuvent donc être utilisés pour transmettre une quantité plus importante de données.

Non brevetée, peu coûteuse, mature et permettant l'utilisation telle quelle du réseau de fibre optique actuel, cette technologie devrait intéresser les télécoms.