VISITE MEDICALE - L’Institut national de veille sanitaire (InVs) va mener une vaste étude pendant un an…

Questionnaires, prélèvements, visites à domicile, examen. Ce n’est pas vraiment une promenade de santé que l’Institut national de veille sanitaire (InVs) va proposer, à partir de ce lundi, à 5.000 Français. Tirés au sort à partir des listes téléphoniques, ces 4.000 adultes et 1.000 enfants vont être examinés sous toutes les coutures afin de déterminer l’état de santé des Français.

«Le but est d’avoir une photographie aussi précise que possible, explique à 20 Minutes Agnès Lefranc, directrice du département Santé et environnement à l’InVs. Pour cela, nous allons nous intéresser à l’exposition aux polluants, aux habitudes alimentaires, à la condition physique et aux maladies dites chroniques

L’exposition aux polluants en fonction des professions

Concrètement, les participants à cette étude baptisée Esteban devront subir plusieurs prélèvements de sang, de cheveux et d’urine afin de mesurer l’exposition à plus d’une centaine de substances chimiques présentes dans notre environnement. «On parle ici de métaux tels que le mercure ou l’aluminium mais aussi de polluants comme les pesticides ou les dioxines, poursuit Agnès Lefranc. On verra ainsi si certaines populations présentent une surexposition à des produits en fonction de leur profession ou leur origine géographique

Au-delà des données purement scientifiques, Esteban va aussi permettre une plongée dans nos habitudes de vie. «Alimentation, condition physique, surpoids: les patients devront répondre à des questionnaires très précis pour savoir où ils en sont.» Idem pour les enfants qui seront même équipés d’un accéléromètre afin de mesure leur activité physique au quotidien. «Nous devrions avoir la preuve que les plus jeunes courent partout et tout le temps», sourit Agnès Lefranc.

Premiers résultats en 2016

Menée pendant une année complète en quatre vagues successives, l’étude vise évidemment à recueillir des données les plus fiables afin d’éclairer les politiques publiques. «Cela permettra aux décideurs politiques d’insister sur tel ou tel point en matière de prévention, par exemple», poursuit Agnès Lefranc.

Totalement gratuit pour les participants, Esteban n’a aucun caractère obligatoire. Mais «plus nombreux seront les participants, plus fiables et complets seront les résultats», conclut l’InVs. Les premiers résultats seront connus et publiés en 2016.