Six employés d'Aéroports de Paris ont mis au point un système qui leur permet d'adapter l'éclairage de plusieurs aérogares de Roissy-Charles de Gaulle en fonction de leur occupation et de réduire ainsi la consommation d'électricité.

Après quelques mois d'utilisation en 2008, les économies réalisées dans le terminal 2 vont atteindre 1,8 million de kWh, soit quelque 100.000 euros, estime ADP.

Le programme permet de visualiser et de gérer les consommations électriques des différentes zones dans les aérogares ABCD du Terminal 2 et d'adapter l'éclairage au taux d'occupation et à la luminosité extérieure.

Pour répondre à un concours interne à l'entreprise, l'équipe du Terminal 2 a développé début janvier un outil informatique permettant de vérifier d'un coup d'oeil et en temps réel la consommation d'énergie par rapport à l'objectif défini par ADP lors du Grenelle de l'Environnement, à savoir une baisse de 20% de sa consommation énergétique par passager en 2020 par rapport à 2004 (puis de 40% en 2040).

"On s'est rendu compte que pour affiner la gestion de la consommation, il ne suffisait pas de prendre en compte la luminosité naturelle, mais qu'il fallait s'adapter à la présence ou non de passagers", a expliqué à l'AFP Georges Moulin, pilote du projet, qui cite par exemple l'aérogare 2C, qui "n'enregistre aucun vol au départ ou à l'arrivée entre 14h00 et 18h00".

Le système permet ainsi d'éteindre les aérogares par zone, de l'arrivée au terminal jusqu'à l'avion -enregistrement, police, sécurité, embarquement...

Il a fallu pour cela procéder à des aménagements, car auparavant "un seul interrupteur commandait l'ensemble de l'aérogare", obligeant à tout éteindre ou tout allumer en même temps, note Franck Mereyde, directeur des aérogares ABCD du Terminal 2.

Au final, les économies réalisées sont supérieures à celles escomptées. Et ADP devrait décliner ce procédé dans l'autre terminal de Roissy et voir également comment l'étendre à d'autres zones privatives, puisque ces économies ne concernent pour le moment que l'éclairage public.