On ne dira jamais assez de bien de l'activité physique pour la santé. La dernière étude, présentée lundi lors d'une conférence sur la recherche dans la prévention des cancers à Houston, à la Frontiers in Cancer Prevention Research Conference organisée par l'American Association for Cancer Research, indique que la pratique de 15 minutes d'exercice par jour peut réduire la mortalité globale des malades traités pour un cancer de la prostate.

Pour arriver à cette conclusion, le Dr Stacey Kenfield et ses collègues de l'université de Harvard à Boston dans le Massachusetts ont étudié les niveaux d'activité physique de 2.686 patients participant à la Health Professionals' Follow-Up Study, avant et après le diagnostic de cancer de la prostate non métastatique. Les hommes qui faisaient au moins 3 fois par semaine l'équivalent de 30 minutes de jogging, de vélo, de natation ou de tennis avaient un risque de décès réduit de 35 %. Ceux qui marchaient au moins 4 heures par semaine avaient un risque réduit de 23 % de décès de toutes causes par rapport à ceux qui marchaient moins de 20 minutes par semaine. Ceux qui marchaient pendant au moins 90 minutes à allure normale ou vive avaient un risque réduit de 51 % de décès, de toutes causes, par rapport aux hommes qui marchaient moins de 90 min à une allure tranquille. Globalement, les hommes qui faisaient au moins 5 heures d'une activité physique vigoureuse par semaine avaient un risque réduit de décéder de leur cancer de la prostate.

"C'est la première grande étude en population à examiner la relation entre l'exercice physique et la mortalité chez des patients traités pour un cancer de la prostate", note le Dr Kenfield. Le mécanisme n'est pas bien défini, mais on sait que l'exercice physique influe sur diverses hormones qui peuvent stimuler le cancer de la prostate et le système immunitaire, ainsi que réduire l'inflammation. "Nos données indiquent que, pour les personnes guéries d'un cancer de la prostate, une activité modérée pourrait améliorer la survie globale et au moins cinq heures d'une activité vigoureuse par semaine pourrait diminuer la mortalité liée au cancer de la prostate", concluent les chercheurs.