Le chercheur britannique Mark Gasson a réussi à contaminer la puce RFID (Radio Frequency IDentification) implantée dans sa main gauche avec un virus informatique, devenant ainsi le premier hacker d'un implant humain.

C'est à la mode pour les chercheurs et autres pirates que de tester la résilience des systèmes informatiques qui envahissent notre quotidien. Les voitures et les téléphones y sont passés, et les puces RFID avaient déjà montré leur vulnérabilité à des chercheurs de l'université de Virginie.

Et à chaque fois le résultat est le même : pratiquement aucun système n'est suffisamment protégé. L'expérience de Marc Gasson est encore plus inquiétante, puisque ces puces RFID implantées dans le corps humain ont de nombreuses applications médicales, par exemple pour contrôler un pacemaker, ou le taux de glucose dans le sang d'un diabétique. Et leur capacité de communiquer à distance fait qu'il est beaucoup plus facile d'y accéder qu'au système informatique d'une voiture. Selon le chercheur, qui n'a pas révélé sa manière de procéder, une puce infectée par un virus pourrait potentiellement contaminer le serveur auquel elle est reliée, et de là toutes les autres puces reliées à ce serveur. Ou elle pourrait simplement contaminer toutes les puces qui passent à sa portée, se répandant comme une épidémie classique de personne à personne.

Comme ces puces sont appelées à devenir plus communes dans les années qui viennent, le chercheur lance un appel aux constructeurs pour augmenter considérablement leur protection.