Implants RFID : le virus (informatique) dans la peau
Par Benje le vendredi, mai 28 2010, 10:06 - Nouvelles Scientifiques - Lien permanent
Le chercheur britannique Mark Gasson a réussi à contaminer la puce RFID (Radio Frequency IDentification) implantée dans sa main gauche avec un virus informatique, devenant ainsi le premier hacker d'un implant humain.
C'est à la mode pour les chercheurs et autres pirates que de tester la
résilience des systèmes informatiques qui envahissent notre quotidien. Les
voitures et les
téléphones y sont passés, et les puces RFID avaient déjà montré
leur vulnérabilité à
des chercheurs de l'université de Virginie.
Et à chaque fois le résultat est le même : pratiquement aucun système
n'est suffisamment protégé. L'expérience de Marc Gasson est encore plus
inquiétante, puisque ces puces RFID implantées dans le corps humain ont
de nombreuses applications médicales, par exemple pour contrôler un
pacemaker, ou le taux de glucose dans le sang d'un diabétique. Et leur
capacité de communiquer à distance fait qu'il est beaucoup plus facile
d'y accéder qu'au système informatique d'une voiture. Selon le
chercheur, qui n'a pas révélé sa manière de procéder, une puce infectée
par un virus pourrait potentiellement contaminer le serveur auquel elle
est reliée, et de là toutes les autres puces reliées à ce serveur. Ou
elle pourrait simplement contaminer toutes les puces qui passent à sa
portée, se répandant comme une épidémie classique de personne à
personne.
Comme ces puces sont appelées à devenir plus communes dans les années
qui viennent, le chercheur lance un appel aux constructeurs pour
augmenter considérablement leur protection.